Marie-Thérèse archiduchesse d'Autriche (juin 1721)

L'archiduchesse Marie-Thérèse de Habsbourg, actuelle héritière du trône impérial autrichien

Nous nous en souvenons, la succession de l'empereur d'Autriche Léopold Ier, père des futurs Joseph Ier et Charles VI avait été difficile : mort de son unique petit-fils en 1701 ; stérilité de sa belle-fille par son fils Joseph qui lui avait contracté une maladie vénérienne...Léopold Ier, alors proche de sa fin, avait donc établit en 1703 un règlement successoral, la Disposition Léopoldine : la succession du patrimoine habsbourgeois était destinée à son fils aîné, Joseph, qui devait lui succéder. Dans le cas de la mort de Joseph, la couronne passerait au frère de Joseph, Charles.
Léopold, en homme prudent et expérimenté, avait prévu toute éventualité : dans le cas où Charles n’aurait pas d’héritier mâle, l’héritage habsbourgeois irait aux filles de Joseph par ordre de naissance ; d'abord Marie-Joséphe, née en 1699 puis Marie-Amélie, née en 1701.
L'empereur Léopold Ier mourut en 1705 et Joseph lui succèda. Une fois parvenu au trône (1711), Charles III (VI) se maria avec Anne-Claire de Gonzague, nièce du duc de Mantoue mais au bout de presque trois ans, le couple impérial n'avait toujours pas eu d'enfant et Charles VI craignit que son mariage serait définitivement stérile ou bien n'avoir comme son frère, que des filles.

Se posait alors la question de savoir qui allait un jour succéder à Charles. À l'instar de la branche aînée espagnole, la branche autrichienne de la Maison de Habsbourg avait un risque de s'éteindre. En 1714, Charles VI prit donc le risque de s'opposer au règlement voulu par son père en établissant qu'à défaut d'héritiers mâles, la succession reviendrait d'abord aux filles du dernier empereur régnant, c'est-à-dire ses propres filles et non celles de son frère aîné Joseph Ier alors qu'il n'avait toujours pas d'enfants. Mais Anne-Claire de Mantoue donna finalement un enfant à Charles en 1717. Ce n'était certes pas un garçon mais l'empereur fut néanmoins soulagé d'avoir une héritière en la personne de sa toute première fille, Marie-Thérèse.

En juin 1721 il prit toutes dispositions pour faire appliquer officiellement la Pragmatique Sanction afin de faire reconnaître Marie-Thérèse comme archiduchesse d'Autriche, c'est à dire héritière de l'Empire d'Autriche. Léopold-Auguste de Wittelsbach alors prince héritier d'Autriche et du Palatinat ainsi que les fils de Philippe V d'Espagne (Charles et Philippe) se retrouvent donc rétrogradé de la succession impériale par les princesses Marie-Thérèse, Marie-Anne (filles de Charles III (VI)) et Marie-Josèphe et Marie-Amélie (filles de Joseph Ier).

Le suspens reste grand quant à savoir si les différentes cours européennes reconnaîtront ou pas la Pragmatique Sanction de Charles ou bien si certaines lui préféreront la disposition léopoldine qui ouvrirait davantage la succession autrichienne. Mais à ne pas en douter l'empereur Charles en fera probablement une condition sine qua none lors de tractations diplomatiques.

Quel ravissante enfant, il faudra en prendre soin afin qu'elle parvienne jusqu'à l'âge adulte

En effet, je trouve, que ce bel enfant a déjà la prestance d'une future Impératrice d'Autriche-Hongrie.

Philippe V.

La Bavière, la plus fidèle amie et alliée de l'Autriche reconnaît bien entendu la Pragmatique Sanction et donc voit en Marie-Thérèse l'héritière légitime de l'empire Habsbourg.

Le Royaume d'Espagne reconnait la Pragmatique Sanction en Autriche.

Philippe V.

Le fait est que pour ma part la succession doit se faire vers la branche cadette par primogéniture mâle. Reconnaître cette pragmatique sanction me chiffonne un peu, car il lèse les droits de mon épouse Marie-Madeleine.

Je suis assez déçu que vous vous écartiez ainsi du reste de notre famille qui désire s'allier à l'Autriche, je pensais que par ce mariage cette décision avait déjà été prise.
L'évêché de Münster reconnait quant à lui cette pragmatique sanction

En tant que Régent représentant de la monarchie française, fervent défenseur de l'usage de la loi salique je m'oppose à la pragmatique sanction.
(Peut-être que le futur roi Louis XV aura un positionnement différent)

Ces dissensions familiales inquiètent un peu le Royaume d'Espagne.

Philippe V.

Le duché de Parme reconnaît officiellement la Pragmatique Sanction.

Je crois que nous avons tous voté n'est-ce pas?

En effet, cher Duc de Parme.

Philippe V.

Bon alors je peux fusionner les deux alliances mais sans le Palatinat malheureusement. Il faudra résoudre ce problème...

En effet, la fusion peut avoir lieu , ma très chère Epouse.

Philippe V.

Faîtes donc, faîtes donc

ça commence à en devenir lassant!

Pourquoi refuser mon cher amis palatin, quel horrible nouvelle pour mon voisin qui se voit délaissé.

Cher Electeur de Saxe,

Ne souhaitant pas reconnaitre Marie-Thérèse de Habsbourg comme héritière de l'Empire d'Autriche, mon cousin l'Electeur palatin du Rhin s'est exclu lui-même du processus de fusion des alliances. Mais rassurez-vous, je n'ai aucune animosité envers mon cousin. Le Palatinat et l'Espagne pourront rester alliés, s'il le désire.

Philippe V
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Cher Roy de Suède,

Je tiens à vous rappeler, que le temps est une notion toute relative et que l'Espagne n'intervient pas dans vos affaires, que je sache. Donc votre agacement non dissimulé m'interroge.

Philippe V.

Interrogez vous donc mon cher!

Cessez d'évoquer vos projets d'alliances à tout va, utilisez votre correspondance épistolaire et tout le monde sera content.
Le temps est une notion relative certes, mais ce projet est visible depuis plusieurs mois.

Aucun pays protestant ne reconnaît cette pragmatique sanction alors que la modération et la sagesse de l'empereur est réputée dans toute l'Europe. Le voyez vous donc comme ennemi?
Le Portugal reconnait pour sa part la Pragmatique Sanction décrétée par Charles de Habsbourg.

Le discours du roy du Portugal est très apprécié en Espagne.

Cordialement, Philippe V.

La Russie reconnaît la Pragmatique Sanction.

En tant, que Chef de la Maison royale des Bourbons, je comprend et respecte la décision de mon cousin d'Orléans, le Régent de France. Cependant, j'espère sincèrement que mon petit-neveu Louis XV réétudiera la question en temps et en heure.

Philippe V de Bourbon, Roi d'Espagne.

Le roi d'Espagne, quel grand homme!

Jamais en contradiction, toujours à brosser dans le sens du poil, je suis admiratif devant si peu de considération envers votre propre personne!

Ah cher Roi de Suède,

Vous ne pouvez plus vous passer de me parler. Pour ma part, je trouve l'humour scandinave de plus en plus bizarre.

Philippe V.

Mon cher Philippe V, n'êtes vous pas las de courber l'échine à longueur de temps?

Certes, l'humour scandinave semble bien plus révélateur de vérités, usant de bien plus de franchise que votre perpétuelle gentillesse tant poussée à l'extrême que l'on a peine à y croire.

Cher Roy de Suède,

Continuons cette conversation par missive privée, voulez-vous !

Philippe V.