Le royaume de Piémont-Sardaigne en faillite (janvier 1752)

Le roi Charles-Emmanuel III de Savoie a de quoi s'arracher les poils de sa perruque. En effet le récent royaume de Piémont-Sardaigne est en déficit depuis deux ans et a déclaré par le biais de son ministre des finances que le pays était en cessation de paiement. Au risque de voir des soldats et des commandants déserter ou se révolter, le ministre a décidé de réaliser des économies drastiques en se séparant de plusieurs de ses éléments, en réorganisant son armée et sa flotte, en vendant à bas prix bon nombre de ses navires et en réduisant ses effectifs militaires terrestres.

La fusion des Etats a coûté très cher et le nouveau royaume possédait une armée bien trop puissante en comparaison à sa taille ; ajouté à cela l'incompétence du ministre des finances précédent (qui était d'origine grecque), la situation était devenue intenable.

Une vente aux enchères aura lieu dès aujourd'hui pour vendre les galères savoyardes à bon prix et ainsi rapporter des livres-tournois sonnantes et trébuchantes à sa Majesté Charles-Emmanuel III de Savoie afin de réduire sa dette mais ce dernier espère également que les souverains étrangers enverront rapidement des banquiers dans son royaume en profitant du caractère libéral de son économie (taxes de 20% seulement) ou bien lui proposeront par l'envoi d'un diplomate un prêt à un taux avantageux pour que l'économie piémonto-sarde puisse redémarrer d'un bon pied.

Le Royaume d'Espagne trouve cette situation préoccupante.

Cela est vrai. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens un peu responsable. Je ne peux laisser mon ancien allié dans cette situation misérable. J'entretenais de bons rapports avec Charles-Emmanuel III. J'aurai un diplomate en début d'année prochaine ; il vous enverra une proposition de prêt très avantageuse cher ami!

Cela est en effet très regrettable... Mais la création du royaume et l'incorporation de la Toscane ont coûté extrêmement cher.... De plus, étant moi même fortement préoccupé par des soucis personnels et administratifs je peux avouer que la gestion administrative et bureaucratique m'a quelque peu dépassé ces derniers jours.
Cher Frédéric II, j'attends avec impatience votre diplomate!

Cher Voisin, cher roi de Piémont Sardaigne

J'ignore à combien se chiffrent vos dettes, je serai prêt à en effacer une partie uniquement en échange de provinces vides.
Si vous êtes intéressés faites moi le savoir, je mettrai un diplomate en marche.

En espérant vous revoir rapidement sur pied,
Le roi de France

Cher Louis XV, vos propos sont forts sympathiques et astucieux mais je ne serais y répondre favorablement car par ce moment de faiblesse vous voulez vous accaparer de territoire supplémentaire... Sachez mon cher que votre aide est fort appréciée mais que le royaume de Piémont-Sardaigne est inaliénable et ne peut donc en ce cas être disloqué aux quatre vents!
Ne vous méprenez pas mes propos ne cache aucune animosité envers votre personne et votre royaume, cela est juste une réponse argumentée répondant diplomatiquement à votre proposition.

Cher Emmanuel,
Vous avez tout dit je suis une personne fort sympathique!
Vous avez un royaume jeune et fragile j'avais prévu de vous aider financièrement en vous allégeant des provinces de Moutiers et Bussoleno qui ne suivent pas la même foi que vous défendez.
Faites comme il vous semble, nous sommes voisin, et je tiens à garder de bonnes relations avec vous, n'hésitez pas à me solliciter pour d'autres affaires vous serez bien accueillis.

Le roi de France

Cher Roi de Piémont-Sardaigne,

Non en tant que souverain d'Espagne mais en tant que Duc de Parme et de Plaisance, je souhaite que votre situation économique se stabilise.

Charles III.

Cher duc de Parme, puisque c'est en ce nom que vous vous adressez à moi, vous auriez pu vous adresser en votre nom de roi puisque je le suis tout comme vous et que rien ne vous oblige à vous incliner mon cher, devant moi.
Ne sommes nous donc pas catholique tout deux et donc des frères chrétien après tout?
Je ne peux qu'être flatté de vos propos bienveillants envers mes états et je tenais à vous rassurer car nous tachons moi et mes fidèles ministres à trouver des solutions.

Cher Roi de Piémont-Sardaigne,

Vous m'en voyez ravi. Si mon royaume a l'occasion de vous aider, il le fera. Après tout nous sommes deux souverains défenseurs de la foi catholique.

Cordialement, Charles III d'Espagne.