Historique

Suite à une rupture unilatérale du traité de paix piémonto-suisse par Charles-Emmanuel III de Savoie et l'annexion du canton de Sion au royaume de Piémont-Sardaigne, la comtesse Joséphine Ier déclare la guerre à ce dernier.

Bélligérants (unités engagées / unités perdues / unités restantes) :
Piémont-Sardaigne : 7.047 (1 armée) / 645 / 6.402
Cantons suisses : 2.160 (1 régiment) / 2.140 / 20
Issue : Victoire piémonto-sarde

Huit mois après la prise sans combat de la ville de Genève par la 1ère brigade « di Savoia » en juin 1761, c'est une éclatante victoire de l'armée piémontaise du Lieutenant-général Jean-Luc Mélanchon de Massy-Verrières, grand spécialiste des sièges, sur la garnison suisse de Berne qui défendait la ville. Devant la supériorité des effectifs piémontais, les soldats helvètes du 2ème régiment du « Canton de Fribourg » ont été submergés. Mélanchon resta fidèle à sa cruelle réputation et ordonna de massacrer la garnison. Le Generalmajor suisse Jean-Jacques de Beausobre fut tué pendant le combat et seulement 20 hommes furent capturés.

Bélligérants (unités engagées / unités perdues / unités restantes) :
Cantons suisses : 4.095 (1 régiment) / 3.450 / 645
Piémont-Sardaigne : 4.320 (1 brigade) / 3.091 / 1.229
Issue : Victoire piémonto-sarde

Le 3ème régiment suisse « Canton de Zürich » commandé par le Generaloberst Hubert Denattaz, parti de Saint-Moritz en direction de Genève fut stoppé par la 1ère brigade « di Savoia » à Jussy. Le Brigadier des armées du roi Joseph Dulac, spécialiste en artillerie ne pouvant défendre efficacement avec ses canons une ville sans enceintes, préféra affronter les troupes helvètes en campagne. La bataille fut assez serrée : si la cavalerie piémontaise fut décimée en grande partie, ce sont les canons légers qui, bien placés et défendus efficacement, entamèrent fortement le moral de l'ennemi qui subissait déjà le feu de l'infanterie savoyarde. Le choc entre soldats suisses et piémontais fut très meurtrier mais Dulac remporta la victoire, permettant ainsi au roi de Piémont-Sardaigne Charles-Emmanuel III de garder le contrôle de la ville de Genève.

C'est après un long cessez-le-feu que les plénipotentiaires helvètes et piémonto-sardes se réunissent en décembre 1763 à Berne, la capitale des Cantons Suisses, afin de signer une paix. Joséphine Ière céde la ville de Genève à Charles-Emmanuel III de Savoie et le canton de Sion, déjà occupés par les troupes piémontaises, ainsi que les cantons de Brigue et de Quinto. En outre une somme de 500 LT est prévue à titre de dédommagement de déclaration de guerre de la part des Cantons Suisses au Piémont-Sardaigne. En retour, le Piémont-Sardaigne libère la ville de Berne qu'il restitue aux Cantons Suisses.