Merveille N°14 : Cathédrale Sainte-Marie et Saint-Corbinien (1719)

La dernière merveille sera donc bavaroise. L'électrice Elisabeth Thérèse avait pour projet de transformer une cathédrale bavaroise déjà existante pour en faire l'axe central de la contre-réforme dans la région.

Son choix se porta sur la cathédrale Sainte-Marie de Freising, une basilique romane située dans la ville de Freising aux portes nord de Münich.
Après qu'un incendie eut détruit l'ancienne cathédrale, l'église fut reconstruite à partir de 1159 jusqu'à sa consécration en 1250. La cathédrale Sainte-Marie fut d'ailleurs la première construction en brique construite au nord des alpes depuis l'antiquité.
La tombe de Saint Corbinien, le saint-patron de l'évêché, est située dans la crypte à quatre nefs de la cathédrale. Au centre de la crypte se trouve une des sculptures des plus remarquables d'Europe : la colonne des bêtes (en allemand: Bestiensäule), taillée d'une pierre au haut Moyen Âge.


Image de gauche : le Maître-autel, la chaire (à droite) et le plafond des fresques. Image de droite : la Chapelle Saint-Jean

Les travaux devaient durer moins d'un an et plusieurs centaines de peintres, sculpteurs, tailleurs de pierre et ouvriers du bâtiment  furent recrutés dans toute l'Allemagne. Les frères Cosmas Damian et Egid Quirin Asam, deux artistes munichois prestigieux eurent la tâche de redécorer de façon somptueuse dans un style rococo l'intérieur de l'édifice. Bien qu'étant d'un jeune âge, ces deux maîtres d'oeuvre n'en étaient pas à leur coup d'essai : ils avient déjà réalisé le retable d'une chapelle latérale de la Schutzengelkirche à Straubing en 1710, peint des fresques à Bamberg en 1714 et décorés bon nombre d'églises de la région (Église de l'abbaye de Weltenbourg en 1716, Église de Rohr en 1718, Église de la Trinité à Münich en 1718 ou encore l'Église de l'abbaye de Weingarten en 1719 qu'ils venaient tout juste de terminer).
Des tableaux de maîtres de renom ont également été ajoutés comme la femme apocalyptique de Peter Paul Rubens ou encore la décapitation de Sainte Catherine de Johann Andreas Wolf.


La bibliothèque de la cathédrale

Il y eu en plus des décorations de véritables extensions : une chapelle octogonale commencée en 1710 par le suisse Giovanni Antonio Viscardi et financée par Maximilien-Emmanuel, le père de Elisabeth Thérèse, était restée inachevée à la mort de l'artiste. Les travaux ont pu être relancé fin 1718 et se sont terminés il y a peu. Juste à l'est de la cathédrale, un cloître du XVème siècle fut l'objet aussi de nouveaux travaux de stuc par Johann Baptist Zimmermann. Au sud fut bâti un nouveau cloître auquel jouxte la bibliothèque de la cathédrale. Les ouvrages qu'elle contient furent très coûteux, même si Maximillien légua en grande partie sa bibliothèque personnelle et qu'il fut imité par des nobles et des prélats bavarois. Si la bibliothèque est terminée, le reste des travaux ne sera pas terminé avant deux ou trois années.

Cette merveille permettra à l'électrice de doubler les revenus de l'Eglise dans toutes les villes bavaroises mais aussi d'augmenter le bonheur de ses sujets. Cette cathédrale fera également de la Bavière un des centres de défense du catholicisme romain et offrira à l'électrice Elisabeth Thérèse un grand prestige diplomatique auprès des puissances catholiques.

Le Duché de Savoie-Sardaigne félicite chaleureusement l'Electrice de Bavière et Reine Consort d'Espagne pour cette merveille.
Le Représentant de l'Eglise catholique de Savoie-Sardaigne va se rendre aussi en la Cathédrale Sainte-Marie et Saint-Corbinien, pour communier et faire un pélerinage.

Victor-Amédée II.

Le Saint Siège fait part à la Bavière de son plus grand enthousiasme.

Pendant que les hérétiques forment des congrès pour fomenter des troubles en Europe, les vrais croyants ne se laissent pas envahir par les ténèbres et luttent de toutes leurs forces pour contrer la Réforme protestante.

Je compte me rendre à Münich pour admirer de mes yeux cette merveille qui glorifie le seigneur tout puissant et pour la consacrer moi même, à la grâce de Dieu, une seconde fois.

Elisabeth Thérèse, votre piété sera également récompensée puisque lors de ma visite je vous ferai chevalier de l'Ordre de l'Éperon d'or. Jamais je n'aurais pensé décerner un jour une telle décoration à une femme mais cette distinction ne précise uniquement qu'elle doit être décernée à "des chefs d'état ayant contribué de manière distinguée à la propagation de la foi catholique, ou à la gloire de l’Église".

Magnifique édifice. Je vous félicite, j'ai hâte de m'y rendre pour me recueillir

"Pendant que les hérétiques forment des congrès pour fomenter des troubles en Europe, les vrais croyants ne se laissent pas envahir par les ténèbres et luttent de toutes leurs forces pour contrer la Réforme protestante."

Fomenter des troubles en Europe, que de mauvaise foie de la part de sa "sainteté", vos interventions diplomatiques (sur le cas écossais en grande partie) vous nuisent plus qu'autre chose mais vous persistez tout de même avec des phrases assassines et lourdes de sens.

Cher ami autrichien, c'est donc moi qui tente de faire resurgir les guerres de religion! Rassurez vous, votre "Saint Père" s'en charge très bien tout seul en ravivant les flammes d'une querelle des plus sanglantes.

La tolérance ne fait donc pas partie de ce monde où l'hypocrisie et la luxure règne en maître absolu!

Je félicite tout de même l''électrice Elisabeth Thérèse pour cette bâtisse qui doit être des plus somptueuses à n'en pas douter !
Aussi, si vous l'acceptez, je souhaiterais ardemment vous rendre une petite visite dans votre si charmant pays quand mon emploi du temps me le permettra afin de discutailler de divers cas épineux qui me turlupine quelque peu!
De plus, entre femme détentrice de pouvoir, je suis persuadé que nous pourrons nous entendre!
Ainsi, je me retrouverais peut être sur la route du détenteur suprême de l'Eglise catholique et je m'en réjouis d'avance afin de lui communiquer de vive voix les plus étroites de mes pensées.

"Pendant que les hérétiques forment des congrès pour fomenter des troubles en Europe, les vrais croyants ne se laissent pas envahir par les ténèbres et luttent de toutes leurs forces pour contrer la Réforme protestante."

Je n'ai pourtant cité personne chère reine de Suède! Je n'ai parlé que d'hérétiques et de Réforme protestante.
Mais à ce que je vois avez la même susceptibilité que votre frère ainsi que la même capacité à vous sentir visée.

Ne vous rendez pas plus bêtes que vous ne l'êtes déjà!

Il n'y a pas une multitude de congrès qui sont sur le point d'être tenus en ce moment même.
Par conséquent, je vous prie de ne pas vous cacher derrière de telles futilités et d'assumer vos propos, j'espère de tout cœur que vos fidèles comprendront la teneur de votre langage abject et répugnant.

Mon frère est mort il y a de cela quelque mois et vous vous permettez de le répudier sur la place publique.

Quel grand homme faites-vous!

Pierre angulaire de l'Eglise catholique ou non, tôt ou tard nous sommes tous amenés à mourir, et ce jour là, vous ne pourrez guère vous dissimuler derrière un quelconque être, vous serez seul accompagné de vos vils actes devant l'être suprême.
En somme, vous ne duperez plus personne.

La susceptibilité est un sentiment propre aux personnes qui vivent avec honneur, avec leur cœur, sans d'odieux mensonges afin de dissimuler la vérité.

Je ne cherche pas le conflit ouvert avec l'Eglise catholique, soyez en sur, mais continuez à évoquer mon frère à tout va, à le discréditer comme vous semblez prendre du plaisir à le faire, et je vous jure que je viendrais vous égorger de mes propres mains vile créature.
Ce n'est pas en tant que reine de Suède que je m'exprime mais davantage en tant que sœur aimante, le cœur blessé, les larmes me dictant mes mots...

Je ne veux plus jamais avoir de contacts avec vous, quel qu'il soit.

J'espère avoir été très claire.

Amis catholiques, ne considérez pas cette réponse comme un affront vis à vis de vos croyances, ce ne sont nullement mes intentions... En revanche, j'estime que votre souverain pontife dépasse les bornes à chacune de ses sorties politiques, je me devais de lui faire savoir...