L'infant Charles d'Espagne devient duc de Parme et de Plaisance (novembre 1736)

Après des années de tractations jusqu'alors tenues secrètes mais aujourd'hui révélées au grand jour, le royaume d'Espagne annexe le duché de Parme suite à la mort de Antoine Farnèse, dernier duc de Parme de la famille Farnèse, mort sans héritier direct.

En 1722, le prédécesseur et frère aîné de Antoine, François Farnèse, avait signé un traité avec l'ambassadeur de Philippe V, le maréchal de camp Francisco Fernández de la Cueva y de la Cueva. L'Espagne se devait de verser des subsides à Parme mais en échange, Antoine devait s'aligner sur la diplomatie espagnole si Philippe V en faisait la demande et renoncer à tout mariage princier du prince Antoine avec quelque cour que ce soit.
A la mort de François Farnèse en 1727, son frère cadet Antoine lui succède mais comme convenu, le duché de Parme est vassalisé par l'Espagne.
En janvier 1731, Antoine Farnèse désigne comme successeur l'Infant d'Espagne Charles de Bourbon-Wittelsbach mais demande en retour une protection militaire espagnole, ce que s'empresse de faire Philippe V. Antoine, malgré les demandes répétées de mariage avec la fille du duc Renaud III de Modène reste célibataire et meurt sans enfant en novembre 1736, assurant ainsi la succession à Charles d'Espagne.

La mort de Antoine Farnèse en novembre 1736 a donc conduit à une annexion du duché de Parme par l'Espagne. Voici ce qu'il en advient :

- Charles d'Espagne, fils de Philippe V devient duc de Parme et de facto gouverneur de la ville Parme. La fonction officielle de gouverneur est donc supprimée.
- Parme est intégrée dans le royaume d'Espagne et Charles d'Espagne doit reconnaître la suzeraineté de son père Philippe V
- Le trésor parmesan est fusionné avec celui de l'Espagne soit un gain pour la couronne espagnole de plus de 2.000 livres-tournois
- Les recherches parmesanes non acquises par l'Espagne sont offertes à Philippe V soit treize recherches au total
- Les armées et les commandants de Parme jurent fidélité au roi d'Espagne soit l'équivalent de deux régiments et trois bataillons

La preuve que l'habilité diplomatique et la patience de Philippe V sont des vertus qui payent...

J'ignorais en tant qu'allié de l'Espagne toutes ces manoeuvres des plus habiles je dois l'avouer, mais je n'en veux nullement à Philippe d'avoir observé la plus grande discrétion car ce projet n'aurait peut être pas pu être mené jusqu'à son terme. Félicitations donc au roi d'Espagne!

Je suis scandalisée par la fourberie de Philippe V qui a su par des manoeuvres dignes des plus grands romans d'intrigues s'arroger les duchés de Parme et de Plaisance alors que le fief devait rester entre les mains de la famille Farnèse.

Je suis la fille de Édouard Farnèse qui était le fils de Ranuce II Farnèse qui règna sur le duché de Parme jusqu'en 1694. François et Antoine Farnèse étaient mes demi-frères issus d'un troisième lit et bien que je ne les portaient pas vraiment dans mon coeur de par leurs choix politiques, je ne contestais pas leur légitimité. Mais leur lignée s'est éteinte et le trône de Parme doit revenir à la branche aînée c'est à dire celle dont je suis issue :

* Ma tante Marguerite Marie Farnèse est décédée en 1718. Elle avait épousé le 14 juillet 1692 François II, duc de Modène (mort en 1694) mais le couple n'avait pas eu pas d'enfant.
* Mon père Édouard II Farnèse (mort en 1693) qui avait épousé en 1690 ma mère Dorothée Sophie de Neubourg. Héritier présumé du duché de Parme et Plaisance, il était mort avant son père et juste après son fils aîné (mon frère Alexandre) ce qui explique pourquoi le duché passa en 1694 à la branche cadette et que je fut écartée de la succession cet état car étant de sexe féminin et seulement âgée de deux ans.

J'accepte donc le fait qu'étant une femme je ne peux hériter du duché de Parme mais dès à présent je prétends officiellement l'héritage du duché de Parme pour mon fils Ferdinand Farnèse, âgé de 17 ans. Je demande le soutien de la famille de Savoie-Carignan et d'Orléans pour contrecarrer Charles d'Espagne qui a été  encouragé par son manipulateur de père à profiter de la faiblesse et la débilité de François Farnèse lorsqu'il était à la fin de sa vie, à réaliser ce leg sans aucune légimité.

Chère Elisabeth Farnèse,

Je ne souhaite pas la guerre. Veuillez cependant modérer vos propos à mon encontre. Je n'ai jamais eu d'intentions belliqueuses envers votre royaume et vous-même.
J'en appelle donc à l'arbitrage de Sa Sainteté, de l'Empereur d'Autriche et de mon petit-neveu le roi de France Louis XV, pour en parler ici-même.
En tant que prince-héritier de France, je ne peux me laisser traiter de manipulateur.
Mais le Duché de Parme est désormais le Duché de mon fils et il le restera, ne vous en déplaise.

Philippe V.

Oui vous êtes en droit de contester mais vous vous adressez à un monarque bien plus grand que vous alors veuillez parler avec un peu plus de respect et de courtoisie.
Il s'agit de la décision de feu François duc de Parme d'avoir ainsi organisé sa succession, il n'est donc pas tenu lors d'absence d'héritier direct de respecter des lois fondamentales comme cela l'exige pour les souverains de grands royaumes.
je reconnais donc mon bien aimé fils Charles duc de Parme et de Plaisance, je lui souhaite une belle carrière!

Je reconnais l'entière suzeraineté du fils de mon allié au trône du duché de Parme.

Cette annexion est quelque peu inquiétante car à mon avis elle sème le trouble en Italie du Nord. Parme ne servirait-elle pas de base arrière pour aider les rebelles corses étant donné les liens matrimoniaux de Philippe et de Elisabeth-Thérèse dont leurs royaumes ont une influence sur le duché de Parme et le soi disant et non officiel royaume de Corse?

C'est intolérable, Carrare n'acceptera qu'un état de Parme vassal de l'Espagne mais aucunement possession!

Je présente mes félicitations à Charles de Bourbon et à la cour royale espagnole dans son ensemble, mais aussi je souhaite affirmer mon soutien contre ceux et celles qui contestent aujourd'hui sa légitimité.

Je présente mes félicitations à Charles de Bourbon également et lui affirme mon soutien

L'Ordre des chevaliers de Malte également

Le Saint-Siège se réjouit de cette accession au trône

J'espère surtout que la paix perdurera en Italie, Charles me semble être un homme énergique et compétent ; Philippe devra je pense lui faire confiance.

Je ne doute pas des capacités de l'infant Charles mais ce sont les appétits de son père qui sont préoccupants, où donc s'arrêtera t-il?