Historique

Les troupes de Charles de Habsbourg ont déjà pris leur première cité ennemie et ce sans combattre. En effet, la ville de Barcelone située en Catalogne avait été laissée sans garnison, une aubaine pour le prétendant à la couronne d'Espagne. A la tête de son armée, il est entré dans cité catalane mais n'aurait donné aucun ordre de pillage ou de massacre dans la ville.

Bélligérants (unités engagées / unités perdues / unités restantes) :
Espagne : 3.810 (1 régiment + 5 bataillons) / 1.680 / 2.130
Prétendant Habsbourg : 2.660 (1 régiment) / 2.520 / 140 (prisonniers)
Issue : Victoire espagnole

Le régiment du Lieutenant-général Juan Manuel Fernández Pacheco, aidé de 5 bataillons a repris le contrôle de Barcelone alors occupée par les forces de Charles de Habsbourg. L'armée de ce dernier a essuyé de très nombreuses pertes. Huit des dix commandants de bataillons ont même péri durant la bataille. Pourtant, le prétendant à la couronne espagnole reste introuvable et les 140 survivants ont du se constituer prisonniers aux armées régulières espagnoles. La menace souverainiste habsbourgeoise n'est toutefois pas encore écartée pour Philippe V car un autre régiment vient de se former dans la région de Valence.

Un régiment pro-Habsbourg formé dans la province de Valence s'est déplacé dans le sud de l'Espagne à la fin de l'année 1705 et vient d'entrer dans la ville de Malaga, alors sans garnison. Mais le 1er régiment « Toledo », aidée par 5 bataillons d'infanterie et 4 de cavalerie se dirige vers la capitale du royaume de Grenade. Le commandant de l'armée rebelle, le colonel-général Javier Pastore, a menacé Philippe V qu'en cas d'attaque espagnole, la ville de Malaga serait mise à feu et à sang.

Bélligérants (unités engagées / unités perdues / unités restantes) :
Espagne : 4.460 (1 régiment + 8 bataillons) / 1.460 / 3.000
Prétendant Habsbourg : 1.860 (1 régiment) / 1.670 / 190 (prisonniers)
Issue : Victoire espagnole

La première armée espagnole commandée par le Lieutenant-général Carlos San Gil de la Justicia y Aguilar a triomphé de l'armée pro-Habsbourg du colonel-général Javier Pastore, composée de soldats catalans et de cavaliers italiens. Il a en cela été appuyé par huit régiments indépendants dont la moitié est restée en réserve. La résistance des "rebelles" fut très héroïque et par les sorties de leur nombreuse cavalerie italienne, ils parvinrent à anéantir un régiment de dragons espagnols ainsi qu'un autre d'artillerie. Mais les pro-Habsbourg perdirent de nombreuses unités ainsi que sept de leurs dix commandants de régiments. Pastore fut même tué pendant la bataille dans les rues de la ville. Malaga est désormais sous le contrôle de Philippe V et cette victoire marque désormais une étape décisive dans la consolidation de son pouvoir en Espagne face à Charles de Habsbourg. Mais la menace est-elle pour autant définitivement ecartée?

La Paix de Neuchâtel, fruit d'un arrangement entre le roi d'Espagne Philippe V et l'empereur d'Autriche Joseph Ier met officiellement fin à la guerre de succession d'Espagne, bien que la capture en mars 1708 du prétendant Charles de Habsbourg, frère puîné de l'empereur, avait mit fin aux hostilités.
La paix est signée pour sept ans et chacun reconnait les possessions respectives de l'autre partie ainsi que leurs suzerainetés respectives sur les principautés italiennes.
Charles de Habsbourg est libéré en janvier 1710 après une captivité de près de deux ans contre une rançon représentant 10 % des revenus bruts de l'Autriche pendant 2 ans soit environ la somme de 1.300 livres tournois au minimum.