Sur demande de son jeune frère Clément-Auguste, prince évêque de Münster et archevêque de Cologne, l'électrice de Bavière Elisabeth-Thérèse a organisé une Diète dans la ville de Ratisbonne afin de faire reconnaître aux derniers bastions du Saint-Empire la Pragmatique Sanction de Charles VI (III) de Habsbourg. Cette pragmatique sanction on s'en souvient a pour but de faire monter sur le trône autrichien la fille aînée de Charles, Marie-Thérèse et ce en l'absence d'héritier mâle, un fait qui serait sans précédent dans le pays.
Victor-Amédée II de Savoie, ami de l'empereur a été le premier à la reconnaître et ce même avant les alliés de l'empereur : Bavière, Espagne et Münster (vert). Ils furent suivis par le Pape, le Portugal, Parme, Mantoue et la Russie, premier pays non catholique à reconnaître Marie-Thérèse comme archiduchesse d'Autriche (vert pâle).
Les Etats italiens de Venise, Milan, Carrare reconnurent à leur tour la Pragmatique Sanction. Puis ce fut au tour du Würtemberg, de la Lorraine et des Cantons Suisses (jaune).
En revanche la chose ne fut pas aisée en ce qui concerne trois pays : le Palatinat, la France et la Suède. Ces derniers s'étaient dressés contre l'empereur, le premier pour des raisons successorales, les deux autres craignant une future hégémonie autrichienne. Mais ils se résolurent finalement à la signer, non sans mal.
La Diète de 1732 visait donc a obtenir la signature de pays germaniques du Saint Empire. Clément-Auguste de Bavière a pu ainsi obtenir le ralliement du Holstein, du Mecklembourg et de la Bade. La Hesse signa a son tour puisque dirigée désormais par Frédéric Ier de Suède qui avait lui même reconnu avec la Suède la Pragmatique Sanction. Il s'agit donc d'un petit succès pour Clément-Auguste car les Etats plus puissants on refusé de la reconnaître (telle la Saxe) ou n'ont tout simplement pas daigné envoyer des représentants à Ratisbonne comme ce fut le cas pour la Prusse et le Hanovre britannique.
Désormais, hormis ces deux grands pays protestants que sont la Prusse et la Grande-Bretagne, plus la Norvège et les Provinces-Unies, seuls des pays rivaux ne reconnaissent toujours pas Marie-Thérèse comme héritière légitime de l'empereur Charles : l'Empire Ottoman (où la succession féminine est inconcevable), les Deux-Siciles, Gênes et la Toscane (pays italiens pro-français ou (et) rivaux avec Venise, l'alliée de l'Autriche). La Pologne-Lituanie n'a par contre pu la voter et ce par un vice de forme de la Diète polonaise.
Les signatures devraient donc être officialisées très bientôt.