La première guerre de Scanie s'était déroulée de 1675 à 1679 et avait opposé la Suède, alors alliée de la France, au Danemark, allié des Provinces-Unies, et à l'électorat de Brandebourg. Le conflit s'était déroulé principalement en Scanie, province disputée entre le Danemark et la Suède, et en Poméranie. Après une guerre sanglante, Charles XI avait annexé une grande partie du sud de la péninsule, dont le Halland et le Smaland, mais l'extrême sud (Scanie, Blekinge) était resté danois (Paix de Lund, 26 septembre 1679). Quant à la Norvège, elle fut défendue avec succès par le Danemark.
Par pression de la France, l'électorat de Brandebourg avait du rendre ses conquêtes, à savoir la Poméranie suédoise, à la Suède lors du traité de Saint-Germain-en-Laye signé le 29 juin 1679, les troupes françaises ayant envahi le duché de Clèves.
Sur le sol de Scanie, la guerre eut effet dévastateur car elle accrut durant un temps les espoirs d'une partie de la population, d'origine danoise, qui mènerent une guérilla contre les Suédois et qui souffrit après la guerre d'une violente répression de la part des autorités suédoises réinstallées.
Charles XII, héritier d'une grande armée constituée par son père, décida de se lancer en février 1704 dans une nouvelle campagne contre le Danemark, afin d'annexer cette fois les quelques restes des territoires danois de la péninsule scandinave, et de s'étendre également en Norvège.